Des foyers d'artérite virale équine, qui peuvent être à l'origine d'épizootie "sérieuse
Des foyers d'artérite virale équine, qui peuvent être à l'origine d'épizootie "sérieuse", ont été dépistés dans les départements de l'Hérault et des Bouches-du-Rhône", a annoncé ce jeudi le Réseau d'épidémio-surveillance en pathologie équine (RESPE).
"A ce jour, deux foyers d'artérite virale équine ont été identifiés touchant la race lusitanienne", précise le communiqué.
Le premier qui sévit dans l'Hérault concerne un étalon dépisté dans le cadre de la monte le 23 juin. L'équidé a sailli plusieurs juments avant que sa positivité dans le sperme ne soit connue.
Dans les Bouches-du-Rhône, un poulain, mort à deux jours, a été diagnostiqué positif en artérite virale équine sur analyse d'organes le 24 juin.
"Afin d'évaluer la diffusion de la maladie, une enquête épidémiologique, en particulier sur les entrées et les sorties à partir de ces deux foyers est en cours ainsi que des prélèvements complémentaires", ajoute le communiqué.
Christel Marcillaud-Pitel, vétérinaire et directeur du RESPE explique "que cette maladie très contagieuse se transmet facilement par voie respiratoire d'une animal à l'autre et par voie vénérienne par les étalons".
"Le cheval peut avoir une simple fièvre jusqu'à de fortes toux et des jetages", raconte la praticienne. "On constate aussi des problèmes d'avortements et de fertilité", poursuit-elle.
Dans les périodes de reproduction, l'artérite virale équine a donc de lourdes conséquences économiques pour les éleveurs.
Selon la vétérinaire, il n'existe pas de traitement antibiotique car il s'agit d'un virus. Elle préconise toutefois de limiter les entrées et sorties de tous les animaux d'une écurie, dont des chevaux ont été détectés positifs. Et, bien sûr, d'isoler les bêtes malades.
En France, la dernière épizootie d'artérite virale équine remonte à 2008. C'est en 2007 que la maladie avait fait son grand retour touchant toute la Normandie. Il s'agissait des races de chevaux de trait.